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Le 14 septembre dernier, Audition Québec a tenu une discussion avec les candidats et les candidates des différents partis en course pour l’élection provinciale 2022. Lors de cet événement, les membres de la communauté ont eu la chance de s’entretenir avec les candidat.e.s et de les sensibiliser à leur réalité et aux besoins des personnes vivant avec une différence auditive. Claire Moussel, de l’AQEPA, a ainsi pu questionner les 5 candidats présents sur un sujet primordial pour les parents et futurs parents : le dépistage précoce de surdité.

Dix ans après son lancement, le programme québécois de dépistage de la surdité chez les nouveau-nés (PQDSN) n’est offert qu’à 53% des nouveaux nés. 

On nous dit que ce retard est lié à la pandémie – pourtant il existait bien avant 2020. Nous avons donc demandé aux candidats ce qu’ils allaient mettre en œuvre pour accélérer le déploiement du PQDSN et quand celui-ci serait  offert à tous les nouveau-nés du Québec.

 

Synthèse de leurs réponses

Lionel Carmant (Coalition Avenir Québec, Taillon)

Monsieur Carmant rappelle que le lancement du programme Agir tôt a été une priorité pour son gouvernement.

Pour le PQDSN : les équipements sont prêts mais en 2020 et 2021 les efforts ont surtout été mis dans les grands hôpitaux ayant des infirmières en nombre suffisants. 

Il est plus difficile d’envoyer les infirmières travaillant dans les petits lieux de naissance en formation (à Ste Justine ou à McGill) puisque celles-ci doivent être présentes à la fois en salles d’accouchement et en service néonatalité. La priorité était donc de maintenir leur présence sur les lieux de naissance. Son gouvernement serait prêt à relancer le déploiement pour la prochaine année. Il a précisé en conclusion que différents modes de formation ont été étudiés, notamment en collaboration avec les équipes plus locales en audiologie mais n’ont pu être mises en œuvre pour l’instant (un rehaussement de services serait nécessaire pour ne pas augmenter les délais d’attente). Il rappelle qu’en cas de suspicion de surdité, l’évaluation reste disponible, notamment via le programme Agir tôt.

Marie-Claude Latourelle (Québec Solidaire, Papineau)

Madame Latourelle explique que le dépistage néonatal de la surdité s’inscrira dans la politique d’équité territoriale de l’accès aux soins de santé proposée par Québec solidaire car il est primordial que les régions aient autant de services gratuits et de qualité que les grands centres.

Lucien Rodrigue (Parti Québécois – Charlevoix-Côte de Beaupré)

Monsieur Rodrigue rappelle qu’il est essentiel de dépister la surdité le plus tôt possible. Il questionne la possibilité d’offrir la formation à distance ou de faire en sorte que les instructeurs et instructrices du programme se déplacent pour former les infirmières à l’utilisation du matériel de dépistage.

Maryse Gaudreault (Parti Libéral du Québec – Hull)

Madame Gaudreault suppose que la pénurie d’infirmières qui existe notamment en Outaouais pourrait expliquer la situation. Les difficultés d’accès à un médecin de famille n’aident pas non plus à rattraper un dépistage qui n’aurait pu être fait à la naissance. Elle propose d’ajouter ce volet dans la formation initiale des infirmières qui seront amenées à exercer en salle d’accouchement.

Gala Durand (Parti Conservateur – Mirabel)

Madame Durand rappelle que l’accès aux services de santé est primordial, et qu’il s’agit d’un des thèmes principaux de la plateforme de son parti. Les services doivent être offerts dans des délais raisonnables et pour cela, un partenariat avec le privé est proposé, tout en maintenant l’universalité du service. Les citoyens auront alors la possibilité d’accéder à une assurance privée.

 

Découvrez ci-dessous l’intégralité de la discussion et les autres questions posées aux 5 candidats (sous-titrage et interprétation LSQ) :




Merci à Audition Québec pour l’organisation de cette discussion et leur invitation à questionner les candidats sur un de nos enjeux prioritaires !

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