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Portrait des enfants sourds porteurs d’implant cochléaire qui fréquentent les différents milieux scolaires québécois

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Extrait du numéro 214 de la revue Entendre : La surdité en milieu scolaire

Par Myriam Venne, orthophoniste au Centre de réadaptation Le Bouclier et professionnelle de recherche au département d’orthophonie de l’UQTR. Louise Duchesne, professeure-chercheure à l’UQTR a supervisé ce projet

Dans le cadre d’une étude d’envergure portant sur la perception des parents et enseignants quant à la participation sociale des enfants d’âge scolaire porteurs d’implant cochléaire, nous avons questionné des enseignants afin d’avoir leur perception de la communication de ces enfants dans le contexte scolaire.

Pour réaliser cette étude, nous avons distribué des questionnaires en ligne dans 15 différents centres de services scolaire du Québec. Notons que des enseignants du primaire et du secondaire ont été sondés ; ce tour d’horizon concerne des enfants âgés de 7 à 14 ans. Au total, nous avons analysé 72 questionnaires.

Le processus de recherche

Des enseignants provenant de tous les contextes scolaires ont répondu au questionnaire (classe régulière dans une école régulière publique ou privée, école spécialisée publique ou privée, ou classe spécialisée dans une école régulière privée ou publique).

Ils ont été interrogés à propos des caractéristiques personnelles d’un enfant porteur d’implant cochléaire qu’ils ont accompagné.  Leur perception de la communication de cet élève tant en classe qu’à l’extérieur de la classe a également été explorée.

Enfin, nous étions intéressés à avoir leur avis quant à d’autres thématiques entourant la participation sociale des enfants porteurs d’implant cochléaire en contexte scolaire telles que les relations avec les pairs et l’inclusion sociale.

Les premiers résultats

Voici quelques résultats préliminaires de l’étude. La majorité (81,94%) des élèves auprès desquels sont intervenus les participants fréquentent une classe régulière. Ces derniers bénéficient presque tous (98,61%) de mesures d’aide à la communication telles que le système MF (33,3%) ou l’accompagnement d’un interprète (23,7%).

De toute évidence, le trouble de langage apparaît comme une difficulté supplémentaire souvent observée chez les enfants porteurs d’implant cochléaire (20%). Notons également que plusieurs d’entre eux bénéficient de services professionnels en audiologie (26,2%) ou en orthophonie (23,8%).

Sur le plan de la communication, les résultats sont dans l’ensemble très positifs.

Plus de la moitié des enseignants considère que l’enfant porteur d’implant cochléaire auprès duquel ils sont intervenus ont de bonnes habiletés à communiquer en classe tant sur le plan de l’expression orale que sur le plan de la compréhension verbale.

Il en est de même en ce qui a trait au langage écrit. À l’extérieur de la classe, les résultats sont sensiblement les mêmes. Il semblerait donc que les enfants porteurs d’implant cochléaire ont un bon fonctionnement communicatif en contexte scolaire.

Les résultats relatifs aux autres thématiques liées au contexte scolaire sont tout autant positifs. Selon les participants, les élèves porteurs d’implant cochléaire entretiennent majoritairement de bonnes relations avec leurs pairs.

Les résultats démontrent qu’ils ont plus de difficulté à signaler leur compréhension ou incompréhension à l’enseignant, dans les situations d’apprentissage.

En conclusion

Les résultats préliminaires de cette étude s’avèrent positifs. L’étude, toujours en cours, se propose de comparer ces résultats avec ceux des parents afin de dresser un portrait nuancé du fonctionnement communicatif des enfants porteurs d’implant cochléaire en contexte scolaire.

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